Gilles est paisiblement décédé parmi les siens, le 3 mai dernier, à l’âge de 85 ans, après de nombreuses années de lutte contre de multiples maladies.
Il laisse son épouse adorée des 64 dernières années, Cécile Couture, ses fils Richard (Julie Tremblay), François (Patricia Petruk) et Sylvain (Elisabeth Blais) ainsi que ses petits-enfants Guillaume, Rachel, Esther, Gabrielle et Vincent sans oublier sa sœur Lise. Il est aussi parti rejoindre son frère, feu Émile ainsi que leurs parents, Léo et Laurette.
Depuis quatre ans, j’agis comme aidant naturel pour mes parents. Je n’aurais pas été en mesure de réussir dans ce rôle sans l’aide de personnes clés sur qui j’ai pu compter. Je me permets ici de les remercier pour l’aide et le soutien qu’ils m’ont apporté.
Merci tout d’abord à mon Elisabeth adorée. Sans toi, je n’aurais rien réussi.
Notre système de santé est un monstre d’inefficacité, inaccessible et déshumanisé. Pour réussir mes missions, j’ai dû apprendre à le combattre afin d’accéder aux personnes de la première ligne. Je remercie sincèrement tous les préposés, infirmiers, spécialistes et médecins ayant prodigué des soins à Gilles. Malgré l’épouvantable lourdeur bureaucratique de votre univers, vous avez tous effectué un travail extraordinairement humain et apprécié.
L’aidant naturel doit pouvoir compter sur son entourage pour ne pas s’y perdre.
J’ai eu la chance de bénéficier de l’appui quotidien de mes plus proches collègues de chez Maisons Laprise. Denis, Hugues, Pierre-Philippe et Michel, vous avez été l’oxygène qui m’a permis de ne pas m’essouffler. Merci à vous tous mes amis.
Mon dernier remerciement est pour mon patron, Daniel Laprise, dont la sensibilité, la compréhension et les encouragements ont été essentiels à la réussite de mon rôle. Mon père m’a très souvent demandé de lui permettre de t’exprimer de vive voix sa reconnaissance mais, la maladie l’en rendait toujours incapable. Daniel, je te remercie ici pour lui et pour moi.
Selon les dernières volontés de Gilles, aucune célébration ou commémoration n’auront lieu.
Papa était fan du Petit Prince et il est un peu parti comme lui :
Il dit: « Voilà... C'est tout... »
Il hésita encore un peu, puis il se releva. Il fit un pas. Moi je ne pouvais pas bouger.
Il n'y eut rien qu'un éclair jaune près de sa cheville. Il demeura un instant immobile. Il ne cria pas. Il tomba doucement comme tombe un arbre. Ça ne fit même pas de bruit, à cause du sable.
Bon voyage Papa!
Nous t’aimons tous.